Niveaux d'énergies - Le monde atomique
Niveaux d'énergies
Une structure en couches ....
La conquête de l’espace nous a habitué aux mouvements d’un satellite autour de la Terre. A l’aide de fusée d’appoints, les techniciens peuvent faire varier à volonté son énergie et sa trajectoire d’un satellite et l’amener ainsi à suivre n’importe quelle autre orbite.
L’électron qui tourne autour d’un noyau ne jouit pas de cette liberté. La nature
lui impose un choix limité d’énergies, de la même façon que l’industrie
impose aux mécaniciens une série de tailles de boulons : l’électron ne
peut pas avoir n’importe quelle énergie. L’émission ou l’absorption de
photons jouent le rôle des fusées d’appoint, en faisant sauter
l’électron d’une « trajectoire » à une autre. Mais cette dernière ne
peut qu'appartenir à une suite de trajectoires prédéfinies.
L’échelle microscopique est régie par la mécanique quantique. Il
est préférable de parler de l’état d’un électron plutôt que de sa «
trajectoire » : cet état est caractérisé par son énergie et la manière
dont il occupe l’espace. Autour d’un noyau, le nombre d’états que peut
occuper un électron est limité. On regroupe les différents états de même
énergie sous le nom de « couches ». Les électrons d’un atome
appartiennent à diverses couches caractérisées par une énergie. Ces
couches sont appelés K, L, M, N... par les atomistes.
La couche K qui correspond à l’attraction la plus forte
par le noyau est la première à se remplir. Deux électrons au maximum
peuvent occuper cette couche. Un troisième électron n'y trouverait pas
de place. Il doit se placer sur la couche suivante, la couche L, où il sera moins lié au noyau que les électrons de la couche K.
Les énergies de liaison des électrons sur les couches suivantes
sont de plus en plus faibles. Quand une place devient disponible sur une
couche, un électron situé sur une couche plus externe comble ce vide en
sautant pour occuper la place laissée libre et être ainsi plus lié au
noyau. Cette transition est accompagnée par l'émission d'un grain
d'énergie « électromagnétique » qui hérite de la différence d'énergie de
liaison entre les deux couches. Ces minuscules ondes électromagnétiques
sont des photons dont certains – les photons lumineux - sont capables
d'impressionner la rétine de l'œil.
L'énergie du photon est égale à la différence d'énergie des deux
couches. L'énergie des couches étant caractéristiques de l’atome, celle
du photon l'est aussi. La longueur d’onde de ce photon (c’est-à-dire sa
couleur dans le cas de la lumière) étant reliée à son énergie, cette
longueur d'onde est à son tour propre à l'atome.
La lumière et plus généralement les rayonnements émis sont donc
caractéristiques de l'atome et du saut dans l'atome. Quand on analyse
cette lumière par un prisme en fonction de la longueur d'onde, on
observe une suite de raies, dont chacune correspond à un saut entre
couches. Ces raies constituent une empreinte extraordinaire. Elles
permettent d'identifier la présence d'hydrogène ou d'autres atomes, dans
des planètes ou des étoiles situées à des années lumières.
SUITE : Niveaux d'énergie dans le noyau de l'atome
Comments